http://sophielasecrete.vefblog.net/

  VEF Blog

Secrète infidèle

posté le 26-01-2007 à 15:29:17

...

 
La journée a été délicieuse. Câlins, restos, balades... la parfaite journée de deux amants. Je suis passée chez moi en coup de vent pour me changer, la petite jupe sexy et les talons haut n'étant pas la tenue idéale pour se promener. Oubliés Laurent et Viviane, oubliés les doutes et les remords, je voulais juste être avec lui, sans penser à "après". Il aurait du rentrer l'après-midi même, il a prolongé son séjour d'une journée pour qu'on puisse rester encore un peu ensemble. Nous avons parlé, sérieusement. L'un comme l'autre ne savions pas ce que nous réserverait l'avenir. Nous étions tous les deux engagés ailleurs, nous habitions loin l'un de l'autre, peu de chances que notre histoire dure longtemps. Nous en étions conscients mais avions décidé de profiter du moment présent... et de laisser venir les choses. Armand commençait à avoir du remords. Viviane était une sorte de sainte, la femme parfaite pour lui, ils avaient les mêmes passions, les mêmes aspirations... bref ils étaient faits l'un pour l'autre. Seule ombre au tableau du couple idyllique : elle ne voulait pas d'enfant, alors que lui oui. Il le savait déjà avant son mariage et avait espéré qu'elle changerait d'avis... mais non, elle tenait bon dans sa décision, elle n'aimait pas les enfants, elle les trouvait encombrants, point.
J'avoue que cela m'avait sidérée. Je ne connaissais pas ue seule femme qui n'ait jamais rêvé d'être mère, pour moi la maternité semblait évidente et naturelle, je ne voyais pas ma vie sans enfant. Chez Armand et Viviane, la faille était là, dans ce désir de paternité et ce refus de maternité. Ma réaction a été bizarre et m'a étonnée. Au lieu de profiter de cette faiblesse de leur couple pour tenter de "m'imposer", j'ai suggéré qu'elle pourrait toujours changer d'avis avec le temps, que la contraception n'était jamais fiable à 100%, que si elle se retrouvait enceinte sans faire exprès elle n'oserait pas avorter étant donné ses profondes convictions religieuses... Mais Armand me rétorquait qu'elle faisait très très attention et que son dégoût des enfants était tel qu'il n'y avait aucune chance qu'elle change d'avis. Vaste sujet que Viviane, cela mériterait un billet complet.
 


Commentaires

   Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 26-01-2007 à 15:28:51

...

La journée de travail a été longue, très longue, incroyablement longue! Je piquais du nez, impossible de garder les yeux ouverts, mon patron me parlait mais j'étais comme dans du coton, je n'entendais rien, j'étais incapable de répondre à ses questions! De temps en temps mon portable vibrait, c'était Armand qui m'envoyait des petits textos... et je dois avouer que c'était bien la seule chose qui me tenait à peu près éveillée! Le soir, il y avait le fameux repas avec les amis, je ne serais donc pas seule avec Armand. Mon patron venait aussi, normal, c'était des amis communs, situation légèrement gênante pour Armand et moi qui allions devoir faire semblant de rien! Après le boulot, je suis rentrée en vitesse chez moi, petite douche, petite jupe mignonne histoire de me sentir jolie, et direction le resto. Armand était déjà là quand je suis arrivée, et le regard qu'il a posé sur mes jambes m'a troublée. J'ai rougi et tourné la tête en faisant semblant de regarder ailleurs. Nous nous sommes faits la bise comme si de rien n'était, quelques amis étaient déjà arrivés, nous devions être irréprochables. Nous n'étions pas à côté à table, dommage, j'aurais aimé le toucher, lui prendre la main discrètement sous la table, mais impossible. A côté de moi, un jeune homme regardait mes jambes avec insistance... et je voyais le sourire d'Armand et ses yeux qui pétillaient de malice... c'était plutôt comique! Il y a eu quelques petites boutades pendant le repas, rien de bien méchant, nous étions les seuls à nous comprendre. Nous étions une quinzaine et pourtant nous étions seuls au monde, je ne voyais pas les autres, ne les entendais pas, je ne voyais que lui, lui, et encore lui! Fin du repas, tout le monde se lève. On se dit au-revoir, à demain, à bientôt... une amie me propose de me raccompagner... je balbutie que non, je préfère marcher un peu pour digérer... mauvaise excuse je sais, mais j'ai pas trouvé mieux! Je pars avec Armand... et le jeune homme qui regardait mes jambes. Nous marchons, nous discutons, manque de pot le jeune homme va dans la même direction que nous, il nous accompagne donc un bon bout de chemin. Heureusement, il nous quitte quelques rues avant l'hôtel. Nous sommes seuls, enfin. L'hôtel est à quelques dizaines de mètres, on se rapproche, c'est bizarre, on marche comme si on allait à l'échafaud, on sait qu'on va faire une belle connerie, une vraie belle connerie, il est encore temps de changer d'avis... mais nous continuons. On arrive à l'hôtel, on monte, on entre dans la chambre... et on se blottit l'un contre l'autre. Debout dans cette chambre d'hôtel, juste avant le passage à l'acte, on ne parle pas, les mots sont inutiles. J'éteins la lumière, je n'aime pas être regardée, je n'aime pas mon corps. Et puis, outre le fait de ne pas m'aimer, je n'aime pas ce que je m'apprête à faire. Je vais tromper Laurent, là, maitenant, avec cet homme que je connais si peu, et qui est marié. La suite, eh bien c'est tout simple. C'est un couple qui se découvre, tout doucement, tendrement, avec joie et tristesse. Ce sont des baisers, des caresses, des mots doux chuchotés dans le creux de l'oreille. C'est la découverte de nos corps, de notre peau, de nous. Une longue étreinte qui nous fait basculer dans la faute et le plaisir, mais nous ne regrettons rien, c'est beau et agréable, vertigineux et réconfortant. L'étreinte a duré longtemps... entrecoupée de câlins tout doux, de rires. Nous avons dormi un peu, puis recommencé, puis redormi, puis recommencé... on ne se lassait pas l'un de l'autre. La nuit a été longue et belle, nous nous sommes finalement endormis très tard et le matin au réveil, nous étions encore dans les bras de l'autre, corps mêlés, jambes emmêlées. Nous avons fait l'amour au réveil, tout ensommeillés, puis nous avons pris notre douche ensemble et sommes allés déjeuner. Nous sommes remontés et avons passé la matinée au lit... sans dormir :-)
 


Commentaires

   Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 26-01-2007 à 15:28:22

...

Je ne suis restée que deux petites heures chez moi. Je tombais de fatigue mais impossible de dormir, trop de choses dans la tête. Toute seule, chez moi, je commençais à réaliser. Je repensais à ce qui s'était passé cette nuit, aux mots que nous nous étions dits, à nos baisers. Cette nuit que j'avais trouvée si belle à ses côtés, je commençais à comprendre qu'elle était une grave erreur, pour lui comme pour moi. Nous étions tous deux adultes, responsables... en théorie... et nous nous jetions à corps pedu dans une histoire clandestine, une histoire impossible, qui ne nous mènerait à rien sinon à nous faire du mal... et à risquer de faire souffrir deux autres personnes. Tout ça, je l'ai pensé... mais j'ai aussi pensé à ses mains, à sa bouche, à ses baisers... le corps et le coeur qui chavirent, qui perdent pied, qui se noient. Laideur et beauté de l'adultère...
A sept heures je suis repartie à l'hôtel, je voulais prendre mon petit-déjeuner avec Armand avant d'aller travailler. Il avait un peu dormi, je l'ai surpris au saut du lit, et j'étais gênée de voir sa nudité, alors que nous avions été si "sages" cette nuit! La veille encore, il était un ami, et ce matin il se trouvait là, devant moi, et j'étais das ses bras, je l'embrassais, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde!
Nous somme descendus déjeuner, et je suis partie travailler. Lui devait paser sa visite aéro le matin même, il n'était pas très frais le pauvre!
 


Commentaires

   Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 26-01-2007 à 15:28:00

...

Après le premier baiser, il y a le silence. Silence étonné, un peu confus, qu'avons-nous fait là? "Tu es marié" lui dis-je calmement. "Je sais" me répond-il. "Alors tu ne peux pas, pense à ta femme". Quand j'y repense, ce dialogue me semble complètement saugrenu vu la situation! "Justement, je ne fais que ça!" me dit l'infidèle. De mon côté, je pense à Laurent, mon copain. Cela fait à peine 3 mois que nous sommes ensemble, sans vraiment l'être, puisque nous ne nous voyons que les week-end et qu'il passe la moitié du temps à me parler de son ex! Est-ce que j'aime Laurent? Je n'en sais rien. Jusqu'à Armand, je croyais l'aimer, mais depuis un mois je n'en suis aussi sûre. J'aime être amoureuse, j'aime être aimée, mais je me lasse vite, j'ai peur du quotidien, de la banalité, peur de la vie commune. J'ai peur de l'ennui et des petites concessions qui deviennent des non-dits. Avec Laurent le quotidien est arrivé très vite, tous les week-end nous faisons les mêmes choses, nous voyons les mêmes personnes, nous parlons des mêmes sujets. Bref, je commence déjà à m'ennuyer, sans compter que nos opinions divergent sur pas mal de points qui me semblent essentiels. Je connais mal Armand, je sais peu de choses sur lui, c'est un peu l'homme mystère. Je sais juste qu'il aime voyager, qu'il n'est pas casanier... et qu'il a le même humour que moi. Humour un peu noir, un peu anglais, une petite touche d'ironie mais jamais méchante, contrairement à Laurent.
Pendant que je pense à tout ça, Armand pense sans doute à sa femme. Chacun est perdu dans ses pensées, chacun pense à "l'autre", celui qui est resté à la maison et qui ne se doute de rien. Double trahison. Je pense à Laurent, puis je pense à Viviane, la femme d'Armand. Je ne l'ai vue qu'une fois, elle avait l'air gentille, et douce. J'ai l'impression de la trahir elle-aussi, elle ne me connaît pas et je lui "emprunte" son mari!
Après le premier baiser, on parle, enfin. On parle pour de vrai, on ne se voile plus la face. L'attirance est réciproque, on en a conscience, mais on n'a pas le droit de céder à la tentation. On ne doit pas... mais qu'est-ce qu'on en a envie! Désir contre raison, pas simple d'y voir clair, surtout en étant collés l'un à l'autre, dans cet hôtel.
On a passé la nuit à parler, à se câliner, à se trouver mille et une excuses... mais on a été "sérieux", on n'est pas allés plus loin que les baisers. Toute une nuit à ses côtés... je suis rentrée chez moi à 5h du matin, à pied.
 


Commentaires

   Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 26-01-2007 à 15:27:38

...

Il est tard, vraiment tard, nous sommes toujours l'un contre l'autre, et la carte aéro ne nous sert plus que de prétexte à rester là, sur ce lit, ensemble... Son bras posé sur mes épaules descend doucement et sa main me caresse les cheveux. Moi, je ne fais rien, je n'ose y croire, j'ai peur de rompre la magie de cet instant si je fais quelque chose... alors je profite juste de cette caresse, sans rien dire. Ce geste n'est pas qu'amical, je le sais, mais cette alliance à sa main, elle veut dire quelque chose, il ne peut pas faire comme si ça n'existait pas! Décalage complet, les gestes tendres d'un côté... pendant que la conversation suit son cours, presque naturellement, sur la théorie aéronautique! Armand me montre un tracé sur la carte et, ce faisant, il se penche vers moi... et m'embrasse. C'est rapide, il effleure à peine mes lèvres, comme s'il n'osait pas. Un tout petit bisou posé au coin de ma bouche... et il continue à me montrer la carte. Je suis écarlate, on y arrive, je sens qu'on est en train de faire une énorme connerie tous les deux. Je devrais partir maintenant, rassembler mes affaires et quitter cette chambre au plus vite, avant qu'on ne franchisse le pas... mais je reste, comme si de rien n'était, je reste avec lui, contre lui. Un deuxième bisou, presque un baiser, et pas au coin des lèvres cette fois. Là, on ne regarde plus la carte, on se regarde, fini de faire semblant. On s'interroge du regard, on hésite, on ne parle plus. L'instant T. On s'apprête à commettre une lourde faute, lui plus que moi puisqu'il est marié. Que se passe-t-il dans nos têtes à ce moment? Mille pensées, mille doutes, mille questions, une réponse. On s'embrasse, pour de bon cette fois, pour de vrai, un vrai baiser, qui dure, qui soulage, qui remplit de joie. Un mois qu'on l'attendait, un mois qu'on esayait de se voiler la face, de faire comme si nous étions juste amis, alors ce premier baiser, il est merveilleux, tendre, exubérant. C'est le début et la fin des mensonges. On cesse de se mentir, on commence à mentir aux autres. On s'embarque presque joyeusement dans l'adultère, on faute ensemble. Deux amants, deux coupables... et deux innocents qui ne se doutent de rien.
 


Commentaires

   Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article