Secrète infidèle
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VEF Blog accueilposté le 26-01-2007 à 15:27:19
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| Dans le bus, on redevient "raisonnables", son bras quitte mes épaules mais les taquineries continuent. On arrive à l'hôtel... et je propose de l'attendre dans le hall le temps qu'il pose ses affaires. Je ne me vois pas monter avec lui, dans ma tête j'essaie encore de me persuader qu'il ne se passe rien! Mais Armand me propose de l'accompagner car il a quelque chose pour moi dans son sac. Je le suis, je suis dans un état second mais je n'ose imaginer l'inimaginable. La petite surprise, c'est une boîte de chocolats... Armand me sait gourmande! Il déballe ses affaires, je reste là, à le regarder, toujours dans cet état second. On parle, un peu, de tout et de rien, comme s'il ne se passait rien, mais on sent bien que quelque chose est en train d'arriver... De plus en plus gênée, je propose d'aller manger. J'ai réservé une table dans un restaurant savoyard, sans préciser le nombre de convives car je ne savais pas s'il serait accompagné. En partant, je prends la boîte de chocolats, j'ai l'intention de rentrer directement chez moi après... mais il retient mon geste et me dit que je pourrai repasser la prendre après le resto... histoire de ne pas m'encombrer inutilement ;-) A ce moment-là j'essaie encore de croire qu'il n'y a aucun sous-entendu dans ses paroles. Le resto, avec une raclette pour moi et une tartiflette pour lui, pas très léger tout ça mais quel régal! Sa femme appelle, il lui parle tout à fait normalement, lui dit qu'il est avec Sophie, elle me connaît un peu, on s'est croisées pendant le stage. Mon copain appelle, je n'ai pas la nonchalance d'Armand, j'ai déjà la sensation d'être fautive alors qu'il ne s'est rien passé. Le repas se passe agréablement, il m'invite, c'est galant. Puis il faut sortir, il fait encore bon dehors, c'est agréable. Retour à l'hôtel pour récupérer les fameux chocolats... on monte dans la chambre, on continue à discuter de tout et de rien, on parle de notre vol de l'après-midi. Armand sort une carte aéronautique et me montre le trajet qu'on a fait. Je pose des questions sur les différents sigles et les abréviations, je débute en théorie aéronautique et je ne sais pas encore bien lire une carte. Nous sommes assis au bord du lit, la carte à moitié dépliée sur nos genoux, et nous suivons du doigt les tracés des cours d'eau, les zones, les VOR... Nous déplions complètement la carte pour voir plus large, mais elle ne tient plus sur nos genoux, alors on la pose sur le lit et on s'allonge tous deux à plat ventre pour regarder. Petit à petit, presque imperceptiblement, on se rapproche... jusqu'à se toucher. Armand passe un bras au-dessus de ma tête pour me montrer un point, puis il le pose sur mes épaules. C'est complètement irréel, nous sommes là, dans une chambre d'hôtel, sur le lit, collés l'un à l'autre... en train de regarder une carte aéro!!! |
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posté le 26-01-2007 à 15:26:58
Premier jour
Armand est enfin là, devant moi, et je ne sais comment être avec lui. J'ai envie de faire la gosse, lui aussi visibleent, on se taquine, on se chamaille... bref on se retrouve. Il pleut, faudrait songer à se mettre à l'abri, mais Armand me propose un petit tour en avion. Why not? On embarque, je passe en place gauche, côté "pilote", Armand sera donc mon instructeur pour ce vol. J'ai pas tellement l'habitude des avions, mon truc moi c'est plutôt le planeur donc là, forcément, avec le moteur en plus, je suis perdue! Rien que l'alignement sur la piste, c'est épique, l'avion part à gauche, à droite, mais impossible de rouler droit! Armand se moque gentiment, je n'en mène pas large! Seuil de piste, moment fatidique pour moi puisqu'Armand me suggère de faire décoller l'avion... seule! Hein, quoi? Mais il est fou, je sais pas faire ça moi! Il m'explique patiemment, j'écoute attentivement, je tremble, j'ai un peu peur... mais avec lui je ne crains rien. Je mets les gaz, l'avion prend de la vitesse, je tire doucement sur la manche, rotation, je sens le nez de l'avion se soulever doucement, ça y est, on vole, j'ai réussi!!! Merveilleuse sensation que celle de quitter la terre ferme, voir a ville se rapetisser sous les ailes et, à erte de vue, les champs... et les montagnes au loin. Cap sur un petit village que je voudrais voir d'en haut, je pilote un avion, moi, j'en reviens pas! D'en haut, tout est différent, j'ai du mal à retrouver mon village et Armand se moque gentiment, c'est pourtant moi qui suis du coin... et c'est lui qui me guide! Une heure à survoler les champs, les forêts, les petites villes... une heure dans le ciel, avec lui... merveilleux souvenir de notre première journée ensemble. Et puis il faut rentrer, la nuit va tomber... et on commence à avoir faim! On pose l'avion, on rentre au parking, on coupe le moteur... silence. Il me faut un peu de temps pour redescendre sur terre. Ranger l'avion, payer la taxe... on repart à pied sous la pluie, on va prendre le bus pour l'hôtel. Serrés à deux sous son parapluie, il passe son bras sur mes épaules, j'aime. Je ne sais que penser, est-ce un geste innocent ou pas? Je n'en sais rien, je me laisse vivre dans ce moment tout près de lui, je le respire, je l'écoute, je suis bien avec lui.
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posté le 26-01-2007 à 15:26:27
Et puis, un jour...
Nous sommes fin octobre 2002. Un mois d'éloignement rompu à coups de petits textos, jusqu'à ce qu'Armand m'appelle un jour pour me dire qu'il vient passer sa visite médicale aéro dans ma ville. Il me demande si je peux lui trouver un endroit où dormir car lui connaît très mal la ville. Il souhaite également faire un petit repas avec quelques amis pilotes que nous avons en commun (dont mon patron). Il ne précise pas s'il sera tout seul ou non, mais comme il souhaite que je lui réserve une chambre double, j'en déduis qu'il sera accompagné de sa femme. Je m'occupe donc de lui trouver un hôtel et un resto pour le repas avec les amis. Il vient en avion léger, il en a loué un à son aéro-club.
Le jour J, je l'attends à l'aérodrome le plus proche. Il pleut, je suis fébrile, j'ai hâte et peur de le revoir. C'est tellement étrange la relation que nous avons, j'ai vraiment peur de la confrontation. Peur qu'en vrai ce ne soit plus pareil, peur de perdre notre complicité. J'attends 2h. En raison du mauvais temps, Armand a changé son plan de vol. Il arrive en fin d'après-midi, je regarde l'avion se poser et ma fébrilité atteint son comble. J'avance comme un automate, je ne sais pas comment je vais lui dire bonjour, j'ai envie de lui sauter au cou mais je ne peux décemment pas me comporter ainsi devant sa femme! L'avion est sorti de la piste et avance doucement sur le parking. Je m'arrête à quelques mètres et attends. La verrière s'ouvre et... surprise, il est seul! Etonnement et joie se mélangent, je ne sais plus comment réagir! Du coup, je redeviens la petite Sophie insupportablement gamine et je lui saute au cou! Il m'explique que sa femme travaille et qu'il devait venir avec un ami mais que celui-ci a décommandé au dernier moment. Et voilà, c'est le début de notre histoire "en vrai", ça commence là, comme ça, sur un terrain d'aviation et sous la pluie.
Le jour J, je l'attends à l'aérodrome le plus proche. Il pleut, je suis fébrile, j'ai hâte et peur de le revoir. C'est tellement étrange la relation que nous avons, j'ai vraiment peur de la confrontation. Peur qu'en vrai ce ne soit plus pareil, peur de perdre notre complicité. J'attends 2h. En raison du mauvais temps, Armand a changé son plan de vol. Il arrive en fin d'après-midi, je regarde l'avion se poser et ma fébrilité atteint son comble. J'avance comme un automate, je ne sais pas comment je vais lui dire bonjour, j'ai envie de lui sauter au cou mais je ne peux décemment pas me comporter ainsi devant sa femme! L'avion est sorti de la piste et avance doucement sur le parking. Je m'arrête à quelques mètres et attends. La verrière s'ouvre et... surprise, il est seul! Etonnement et joie se mélangent, je ne sais plus comment réagir! Du coup, je redeviens la petite Sophie insupportablement gamine et je lui saute au cou! Il m'explique que sa femme travaille et qu'il devait venir avec un ami mais que celui-ci a décommandé au dernier moment. Et voilà, c'est le début de notre histoire "en vrai", ça commence là, comme ça, sur un terrain d'aviation et sous la pluie.
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posté le 26-01-2007 à 15:25:49
Le premier mois
Armand était donc rentré chez lui et moi chez moi, nous n'avions aucune raison de rester en contact si ce n'était dans un cadre strictement professionnel... et c'est justement dans ce cadre que l'histoire a commencé. De retour au boulot, mon patron me demande d'envoyer un petit mail de remerciement aux pilotes instructeurs ainsi qu'aux responsables de l'aéro-club qui nous ont si gentiment accueillis. Je rédige donc un petit mail très poli, bien tourné, et Armand y répond aussitôt. Son mail se finit par une petite phrase spécialement dédiée à "l'insupportable mais non moins adorable secrétaire" que je suis. Cela me fait rire, et je réponds aussitôt par une petite pique. Ce petit jeu dure deux ou trois jours... puis nous passons aux sms, plus discrets, car les mails arrivent sur la boîte du boulot (à l'époque je n'ai pas internet chez moi)! Un sms, puis deux, puis trois... rapidement nous passons nos journées à nous chamailler comme des gosses via nos portables! C'est bon enfant, il n'y a aucune allusion coquine ni amoureuse dans nos petits textos, mais je sens vite que je deviens accro à ses petits messages. Je n'imagine pas que ça puisse aller plus loin, Armand est un homme marié et j'ai moi-même quelqu'un dans ma vie. Et puis, malgré ses airs de gosse il a l'air sérieux, pas du tout le genre de type que j'imagine tromper sa femme! En plus, je ne me vois absolument pas avoir une histoire avec un homme marié, question de principe, je marche pas sur les plates-bandes des autres!
Bizarrement, j'adore ses sms mais j'ai toujours très peur qu'il m'appelle, cette situation me met très mal à l'aise et je préfère en rester aux textos. Pourtant j'adore sa voix un peu traînante, j'aime son humour un peu anglais... mais j'ai toujours peur de déraper, d'aller trop loin, aussi je préfère m'en tenir à une relation "sobre". Armand s'en aperçoit assez vite et me taquine à ce sujet!
Cette "relation" dure un mois, et tant qu'Armand est loin de moi j'ai l'impression de très bien "gérer" la situation. Je prends ça presque comme un jeu, persuadée que je suis que ça n'ira jamais plus loin.
Bizarrement, j'adore ses sms mais j'ai toujours très peur qu'il m'appelle, cette situation me met très mal à l'aise et je préfère en rester aux textos. Pourtant j'adore sa voix un peu traînante, j'aime son humour un peu anglais... mais j'ai toujours peur de déraper, d'aller trop loin, aussi je préfère m'en tenir à une relation "sobre". Armand s'en aperçoit assez vite et me taquine à ce sujet!
Cette "relation" dure un mois, et tant qu'Armand est loin de moi j'ai l'impression de très bien "gérer" la situation. Je prends ça presque comme un jeu, persuadée que je suis que ça n'ira jamais plus loin.
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posté le 26-01-2007 à 15:24:58
Histoire secrète et pas très glorieuse
Premier billet de ce blog clandestin. Histoire banale d'une épouse infidèle. Besoin d'écrire, besoin de raconter cette histoire toute simple entre une femme mariée et son amant (marié lui-aussi). 2 solitudes qui se croisent, se trouvent, se laissent, et se retrouvent. Je l'appellerai Armand, je m'appellerai Sophie. Notre histoire se passe un peu partout... et un peu nulle part. C'est une histoire d'hôtels, de sms, une histoire cachée, sans témoins. Histoire triste et belle à la fois qui commence il y a quelques années déjà.
Septembre 2002. A l'époque je suis avec quelqu'un depuis 2 mois mais c'est une histoire pas simple, on habite loin l'un de l'autre et je monte le voir à Paris tous les WE après ma semaine de boulot. On n'a pas grand-chose en commun, il vit dans le souvenir de son ex qui l'a quitté après 16 ans de couple (!) et ne cesse de me comparer avec elle. Je le supporte mal, forcément, et c'est souvent source de disputes entre nous.
Je rencontre Armand fin septembre, sur un terrain d'aviation. Il est pilote instructeur, j'accompagne un groupe d'élèves pilotes dans le cadre de mon boulot. On sympathise, on passe 4 jours à se taquiner, se chercher... 2 vrais gosses! J'aime sa nonchalance, son côté humour à froid. Je suis pas une petite midinette qui craque sur les pilotes, les pilotes j'en vois quasi tous les jours avec mon boulot et je suis assez vite revenue du mythe "top gun"! Lui, il est tout tranquille, presque dolent... un peu comme moi :-)
Le terrain est grand et il faut sans cesse aller d'un endroit à l'autre récupérer un stagiaire, un avion, un papier... on finit par échanger nos numéros de portable pour ne pas avoir à s'égosiller en s'appelant à tue-tête! Les taquineries continuent, on se retrouve à faire des batailles de chatouilles... des gosses je vous dis! Le dimanche soir, le stage est fini, je rentre chez moi, il rentre chez lui... et c'est le début de l'histoire.
Septembre 2002. A l'époque je suis avec quelqu'un depuis 2 mois mais c'est une histoire pas simple, on habite loin l'un de l'autre et je monte le voir à Paris tous les WE après ma semaine de boulot. On n'a pas grand-chose en commun, il vit dans le souvenir de son ex qui l'a quitté après 16 ans de couple (!) et ne cesse de me comparer avec elle. Je le supporte mal, forcément, et c'est souvent source de disputes entre nous.
Je rencontre Armand fin septembre, sur un terrain d'aviation. Il est pilote instructeur, j'accompagne un groupe d'élèves pilotes dans le cadre de mon boulot. On sympathise, on passe 4 jours à se taquiner, se chercher... 2 vrais gosses! J'aime sa nonchalance, son côté humour à froid. Je suis pas une petite midinette qui craque sur les pilotes, les pilotes j'en vois quasi tous les jours avec mon boulot et je suis assez vite revenue du mythe "top gun"! Lui, il est tout tranquille, presque dolent... un peu comme moi :-)
Le terrain est grand et il faut sans cesse aller d'un endroit à l'autre récupérer un stagiaire, un avion, un papier... on finit par échanger nos numéros de portable pour ne pas avoir à s'égosiller en s'appelant à tue-tête! Les taquineries continuent, on se retrouve à faire des batailles de chatouilles... des gosses je vous dis! Le dimanche soir, le stage est fini, je rentre chez moi, il rentre chez lui... et c'est le début de l'histoire.
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